A la recherche d’économies ? Supprimons l’ADEME !

Notre volonté de réduction de la dépense publique nous amène à nous pencher sur les (trop) nombreuses agences de l’Etat, dont l’utilité publique interroge. Parmi ces agences on retrouve l’ADEME, autrement dit l’agence de la transition écologique.

Cet acronyme ne vous dit sûrement rien ? Souvenez-vous, il s’agit de la fameuse agence qui a sorti une étude lunaire visant à indiquer combien de fois par mois il fallait laver ses vêtements…

Sachez que cette agence a un budget de fonctionnement de 140 000 000 € par an et distribue plus de 4 milliards € sur l’ensemble du territoire. Seul hic, dans les faits cette agence intervient sur des compétences déjà réparties entre les collectivités territoriales.

Ainsi, quasiment tous les projets financés par l’ADEME le sont déjà par la Banque des territoires et par les Régions. Il y a donc trois entités qui analysent le même dossier avec les mêmes critères mais avec leurs propres procédures et leur propre personnel… Un exemple par excellence de ce que la bureaucratie française produit de mieux !

En effet, pourquoi des agences non-élues distribueraient autant d’argent à des entreprises ou des particuliers selon des critères propres et sans aucune sanction élective. Quelle légitimité démocratique ? D’autant que la loi de 2015 sur les nouvelles grandes Régions prévoyait de confier à ces dernières une compétence justement en matière de transition écologique…

Nous préconisons de transférer les compétences et les financements de l’ADEME aux Régions, non seulement pour réaliser des économies de structures, les Régions ayant un personnel compétent en la matière, mais également dans une démarche de simplification.

Il faut revenir à un principe simple : une compétence = un interlocuteur.

En parallèle, la diminution du nombre de dispositifs d’aides est un objectif nécessaire pour gagner en efficacité ! Rien qu’en matière d’aide à la transition écologique pour les entreprises l’Inspection générale des finances recensait plus de 340 dispositifs en avril 2023. C’est tout bonnement hallucinant !

En supprimant l’ADEME, la puissance publique gagnerait en lisibilité, les Régions auraient enfin les moyens d’assurer réellement la transition écologique sur leur territoire (pour autant que ce soit fait avec le consentement des citoyens et dans le respect de nos paysages) et le contribuable économiserait 140 000 000 € par an, soit l’équivalent de la rénovation thermique de 10 000 logements ou de l’achat de 4 TGV neufs.

Marc-Antoine PONELLE - Secrétaire général du RPR